Le "Reiki Kundalini" dans la suite d'Ole Gabrielsen :

élucubrations théosophiques et imaginaires « maîtres ascensionnés », bienvenue chez les mythos et les fous du niou-edge, du bio et du développement personnel (de l'égo) ! 

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Ole Gabrielsen est un maître de Reiki danois, dont on peut donner trois indications majeures :

 - il pratique le Reiki et a été confronté au déploiement de sa « Kundalini », une énergie créatrice lovée dans l’os du sacrum et qui s’éveille lors du travail de réalisation spirituelle ;

 - il n’est pas cupide, ses initiations le plus souvent données à distance se situant en dessous de 10 euros, avec un manuel offert ;

 - il a face à lui un public new-âge de praticiens de Reiki, qui mélangent au Reiki toutes les créations du spiritualisme américain et occidental au service de « l’antéchrist » / « Mâra » (spiritisme, théosophisme et psychanalyse) et ne souhaitent pas étudier sérieusement le Reiki traditionnel, ni le « yoga de la Kundalini », par paresse ou incapacités intellectuelles, voire les deux, mais au contraire affectionnent l’agitation mentale et émotionnelle dans des groupes sectaires. 

Ole Gabrielsen a alors pensé aider les étudiants de Reiki en créant un manuel simple, avec quelques conseils et une adaptation des techniques de Reiki originelles au « yoga de la Kundalini ». L’idée est assez bonne et a rendu service à de nombreux praticiens, chez qui la pratique du Reiki avait conduit à l’éveil de cette énergie créatrice endormie dans l’os du sacrum et qui se trouvaient seuls et démunis, face aux manifestations subtiles et psychiques que cet Eveil générait en eux.


Hélas, la bonne intention d’Ole Gabrielsen a subi deux altérations :

- la première est théosophique, des personnes mal-intentionnées ou ignorantes ont associé son enseignement et ses manuels aux divagations de la Société Théosophique, en prétendant malgré ses démentis qu’Ole Gabrielsen était un théosophe et qu’il avait reçu le « Reiki Kundalini » d’un prétendu « maître de sagesse de l’astral » appelé « Kuthumi » (qui n'a jamais existé et est une supercherie dénoncée en justice depuis 1927) ;

- la seconde est commerciale, principalement en France, montée par une écrivaine néophyte, fraichement formée au Reiki, un ancien gendarme, reconverti dans l’esthétique et les soin de Reiki, et une praticienne de bonne réputation antérieure (qui s'est depuis retirée et excusée).  


Le fait est très courant dans le Reiki : des individualités puériles se saisissent de la méthode, peu de temps après leur formation, et fabriquent un nouveau système basé sur leurs propres croyances erronées. Comme il s’agit généralement d’occidentaux, les idées ne sont pas très claires et on assiste à l’émerge d’un produit hybride, basé sur les aspects techniques du Reiki mais avec une doctrine fantaisiste, fruit de leurs incompréhensions. Le « yoga de Kundalini » de l’Inde et le bouddhisme tibétain étant à la mode, bon nombre d’écoles de reiki new-âge présentent un mélange hétérodoxes des deux, voire des trois. 


De quoi s’agit t-il ? Le but du « yoga de la Kundalini » (sanscrit : कुलनी), abondamment documenté par notre confrère du CNRS Târa Mikaël dans une série d’ouvrages et d’essais, est d’éveiller l’énergie statique du Verbe cosmique « Kunda » sis dans l’os du sacrum (le coccyx) et de la faire s’élever le long de la colonne vertébrale en vue de purifier les plexus nerveux et atteindre à l’union avec le cosmos, après l’ouverture de la fontanelle crânienne. 


Pour comprendre ce processus et son utilité, il convient d’avoir une minimum de connaissance du sujet ; ce qui est loin d’être le cas chez les praticiens de « Reiki Kundalini ». Au mieux, ils répètent les imbécilités des « manuels » et des « (pseudo-)initiations » consacrés à cette nouvelle forme de divagation théosophique, avec force témoignages d’hallucinés et le vocabulaire typique du new-âge. Au pire, ils se lancent dans des explications échevelées sur ce yoga ... alors que la simple lecture de l’article de Wikipedia sur le sujet les inviterait au silence ou au copier-coller (libre de droit). 


Nous ne voyons pas ce que le « yoga de la Kundalini » de l’Inde, avec sa doctrine, pourrait avoir de commun avec le Reiki, d’un point de vue culturel et initiatique. Mikao Usui n’a jamais mis les pieds dans ce pays, ni jamais rien écrit, ni dit qu’il ait un quelconque rapport. Tout ceci tient du parcours personnel d’Ole Gabrielsen, pour qui j’ai le plus grand respect de principe ... mais dont je me demande bien où il comptait en venir en associant le Reiki du Japon et le « Kundalini-yoga » de l’Inde dans une formule commune. 


Passées ces observations, on doit bien admettre que la « Kundalini » n’est pas exclusif à la culture indienne. On ne doit pas se limiter au sanscrit et rappeler que le processus d’Eveil de l’énergie endormie au sacrum existe dans toutes les traditions spirituelles, y compris en Occident. Le coq, d’où d’ailleurs le mot « coccyx » (textuellement « là où sit le coq »), y est un symbole récurrent du Christ, comme incarnation du Verbe divin, et habituellement placé au sommet des églises. Il y a ainsi le coccyx et ce coq de faitage, qui illustrent la montée de la vibration créatrice depuis le lieu de corruption humain par excellence (l’anus), jusqu’à celui le plus haut du temple chrétien. On retrouve ici le symbolisme agraire du grain en terre et de la mise au tombeau de Jésus, suivi de sa résurrection et son règne. 


Le coq est également l’animal qui annonce la lumière, le matin, et la salue le soir. Cette activité est mise en relation avec la manifestation de Vénus dans le Ciel, tandis que le volatile est alors associé à Mercure. Le gallinacé est un des attributs de l’hermétisme, dans sa fonction d’annonce eschatologique. Par amplification du thème, on passe évidemment du coq à l’aigle, et de là à la mission de révélation apocalyptique de saint Jean, le « disciple que Jésus aimait ». On lui adjoint également un rôle thérapeutique, comme guérisseur et « médium d’expiation », en référence à la vie de Jésus et son action sacrificielle rédemptrice. 


Dans l’hindouisme, plus centré sur le corps avec ses yogas, l’énergie de Kundalini est une partie de l’énergie cosmique « Kunda », qui a été mise à part (sens du mot « sacré ») dans le processus cosmogonique et va être utilisée dans un mouvement de retour de la conscience hors du cosmos, des ténèbres de l’ignorance et de la répétition karmique vers la lumière de la connaissance et de la libération. Jésus a assumé ce rôle comme « roi des Juifs », chargé de ramener les hébreux au nomadisme, la civilisation davidienne s’étant corrompue. 


Sa crucifixion est est à mettre en rapport avec la dispersion de la « shakti » (énergie créatrice) de « Brahma », le dieu créateur, dans les quatre directions spatiales à partir du centre cosmique (d’où les représentations de « Brahma » à quatre visages) et l’action de retour vers ce centre exercée par « Shiva », le dieu de la mort, de l’illumination et de la résurrection. La même thématique a été exprimée diversement dans les religions révélées, avant que le christianisme ne l'incarne historiquement (d'où son caractère original et l'ampleur de sa diffusion, à vocation universelle). Celui qui réalise cette thématique et la vit véritablement en lui a atteint la même stature spirituelle, quelle que soit la tradition spirituelle où il se tient. Un chrétien réalisé, un hindou réalisé, un musulman réalisé, etc participent de la même expérience : Allah a donné des prophètes à tous les peuples en vue de les guider selon leurs spécificités ethniques et raciales. 


La mise au tombeau du Christ, après qu’il ait été « écartelé » par la croix, rappelle l’endormissement de la « Kundalini » au sacrum humain. Sa résurrection le dimanche de Pâques et son apparition le lundi de Pâques, jour sacré du passage d’un monde à l’autre (sens du mot hébreu « pessah » en référence à l’Exode et l’épisode de la mer de roseaux), sont assez explicites du processus de catharsis et de déploiement opéré lors de l’ascension de la « Kundalini », au travers des sept centres subtils. Ceux-ci sont les sièges d’une activité électromagnétique et formelle en rapport avec les sept plexus endocriniens. 


Le nombre de jours (trois) entre la mort et la résurrection de Jésus ne sont également pas sans rappeler les « trois noeuds » percés par la « Kundalini » lors de son ascension et, dans la tradition occidentale, la thématique de l’épreuve Gordias, roi de Phrygie, remportée par Alexandre de Macédoine. A chaque fois, il s’agit de permettre à l’énergie vitale de dépasser les blocages existentiels de la sexualité, du psychisme (dans le coeur) et de la relation à l'environnement. On retrouve tout cela dans le Taoïsme, et en particulier dans les alchimies internes avec la transmutation des essences « Jin », « Tchi » et « Chenn » en relation avec le ciel. 


Mikao Usui semble avoir subi à Kurama-yama une décharge de géomagnétisme, qui aurait agi sur ce que l’acuponcture appelle la « boucle » formée par les méridiens conception et gouverneur (V.C. et V.G.) au devant et au dos du tronc. Rappelons que « Kundalini » vient du sanscrit कु#$लनी, le mot « kuṇḍala » signifiant « boucle » ou « bracelet ». Les sept centres subtils appelés « çakra » sont vus ici comme des « joyaux », ornant cette boucle. Il se produit alors l’apparition de dons, dont celui de guérison, que les Hindous nomment « siddhi », les perfections spirituelles. Ceux qui en jouissent sont appelés des « siddhas », des êtres parfaits. Ils n'attachent aucune importance à ces "dons", qu'ils considèrent comme des distractions empêchant la réalisation spirituelle intégrale. 


Les alchimistes internes taoïstes indiquent que si l’énergie « Tchi » circule dans le sens V.G. vers V.C. de la boucle (désignée comme « l’orbite microcosmique »), l’individu exprime ses conditionnement ancestraux (« Jing ») et nourris ses démons (« koueïs » et « po »). Si elle tourne en sens inverse, elle permet d’amplifier l’Intellect (via le « Chenn ») et finit par ouvrir une connexion avec le Ciel, et un groupe d’Immortels. Les parasites sont alors expulsés du corps et les traces du passé sont effacées. Il s'en suit une "intuition transcendante" ou "sagesse infuse", qui est commune à toute l"humanité et en tout temps. 


Les maîtres de « Kundalini-yoga » sont avares de descriptions de leurs aventures spirituelles d’éveil, de déploiement de « Kundalini » et de Réalisation métaphysique. Le seul exemple détaillé et contemporain est celui de Shri Swami Muktananda (1908-1982), qui relate son expérience dans son rare et célèbre ouvrage « Le jeu de la conscience ». Il indique que sous l’effet de cette force, son sexe s’est dressé, a pénétré dans son nombril, qui s’est rempli de sa semence, alors que s’en suivait un processus de purification de toutes les traces parasitaires de son corps et de sa conscience. 

Les « samskara », impressions latentes des actes passés, les « vasana », leur contenu, et les « vrtti », les perturbations subtiles des cinq éléments et des souffles internes, ont alors disparu instantanément. Muktananda a ainsi atteint la félicité universelle, celle de l’union avec le cosmos appelée « Mahamûdra », et la Libération spirituelle, appelée « Moksha ». Sa description est conforme aux textes et aux traditions orales. 


De ce point de vue, Mikao Usui aurait pu subir un éveil de sa « Kundalini », sous l’effet d’une décharge subite du géomagnétisme à Kurama, avant la série de grands tremblements de terre des années 1920 dans la ceinture de feu du Pacifique. Dés lors, le travail sur la « Kundalini » serait de fait inclus dans le Reiki traditionnel Usui et nous ne voyons pas vraiment ce que cette « cuisine nouvelle » du « Reiki Kundalini » pourrait apporter de vraiment significatif sur la méthode. 


L’association du « maître ascensionné » de la société théosophique du nom de « Kuthumi » à la technique ne nous semble pas du fait personnel d’Ole Gabrielsen, mais la construction postérieure de tiers. Edith et Natacha G. avec Denis N. indiquent, de manière assez grotesque, dans leur « Manuel de Reiki Kundalini et Reiki Or » (nouvelles versions commerciales du new-âge) à l’orthographe aussi défaillante que leur maîtrise de l’ésotérisme et des initiations : 

« Le Reiki Kundalini et le Reiki Or ont été révélés à Ole Gabrielsen (un maître de méditation danois) lors d’expériences de méditation dirigées vers le maître ascensionné Kuthumi. Ils sont le résultat d’un long travail de channeling. C'est probablement la forme la plus simple de guérison et de transformation qui existe. En ouvrant et en renforçant les canaux d'énergie du corps, il est possible de canaliser l’énergie de la Terre pour vous-même et pour d'autres, juste par l’intention. Le Reiki Kundalini et le Reiki Or sont des outils puissants de guérison énergique, combinaison de l’énergie de la Kundalini, de la lumière Or et d’une petite partie du Reiki traditionnel qui travaillent en synergie pour favoriser votre évolution personnelle, physique et spirituelle. Le Maître Kuthumi, parfois orthographié Koot Hoomi, rarement « Kut-Hu-Mi», ou tout simplement Maître KH, est considéré comme l'un des « maîtres de la sagesse antique ». Selon la Théosophie, Kuthumi est considéré comme l’un des membres de la Hiérarchie spirituelle appelé le Maîtres de la sagesse antique, qui supervise le développement des niveaux de conscience de la race. Il serait originaire du Cachemire en Inde. Kuthumi est aussi appelé professeur du monde ou Grand Initiateur. Son rôle est de stimuler nos centres spirituels et principalement l’Amour qui est latent dans le cœur de chaque homme et d’éveiller la conscience. Il est connecté au chakra de la couronne. Il est aussi chargé de nous enseigner comment entrer en contact avec les mondes subtils. Il apporte la connaissance des choses vivantes ainsi que la Sagesse et l’Amour inconditionnel ». 


Et bien avec cela, on sait de quoi il s’agit : une nouvelle imposture théosophique américaine, basée sur l’hypnose et le « blabla » occultiste de bas étage. Elle pourrait avoir été construite à partir de l’expérience de Mikao Usui et sans doute la fréquentation éphémère d’un des centres de « Siddha Yoga » de l’un ou l’autre des successeurs (Gurumayi aux Etats-Unis et Nityananda junior en Allemagne) de Swami Muktananda par Ole Gabrielsen. Ces centres sont de véritables usines à détraqués mentaux se prenant pour des gourous car le "Kundalini yoga" impose de suivre avec un maître qualifié tout le processus d'éveil, de déploiement et de stabilisation. A défaut, on devient obsédé, égoïste ou fou.

Si l'on fait confiance à Swami Muktananda et ses successeurs ou tout autre maître de Kundalini-yoga, il convient d'aller jusqu'au terme de la discipline. On constate que ceux qui partent en cours de route sombrent dans la débauche, la cupidité égocentrique ou se prennent pour des maitres qualifiés. On retrouve ici bon nombre d'enseignants de Reiki : ils abusent de leur position pour avoir des aventures sexuelles avec leurs étudiantes ; ils sont intéressés par la gloire médiatique et l'argent pour faire valoir leur ego infantile blessé ; et au final ils se prennent pour des gourous cosmoplanétaires aussi grotesques que délirants (voir "Les 4 Reiki pseudo-buddhistes"), mandatés pour ajouter au Reiki leurs conceptions personnelles ridicules. 


On a dans le Reiki niou-edge tout le fatras habituel des contrefaçons de la spiritualité : 

- le « maître ascensionné Tartampion », que personne ne connaît, n’a jamais vu et surtout n’a jamais existé que dans l’imagination d’une malade ou d’un escroc de type H. P. Blavatsky ;


- « l’initiation dans l’astral » et évidemment à distance, rendue possible par un moyen d’hypnose banal du « (faux-)gourou » et l’auto-suggestion de la victime ; 

- le bienfaiteur de l’humanité, qui va la sauver et ses successeurs patentés, aussi désintéressés que lui mais à l’égo sur-dimensionné ;


- la technique magique ultime, qui fait de vous « l’élu » en une initiation à distance et le confrère des « maîtres de l’univers » en toute modestie et depuis le fond de votre campagne du fin fond du diable vaut-vert ou de votre studio de banlieue parisienne. 


Il ne manque que des extra-terrestres, des abductions, un manuscrit secret trouvé sous le fauteuil d’une église à mytho-ville et une révélation exceptionnelle sur votre avenir, capable de mobiliser un cour de disciples, médusés et en état hypnotique. Le tout est d’y croire et de donner au public occidental ce qu’il attend : du rêve à la saveur d’Orient. Chacun y allant de son expérience de (pseudo-)méditation et d’initiation fantaisiste, on finira même par voir une apparition de « Kuthumi » et l’entendre parler, alors qu’un médium officiel se chargera de ses instructions par « channeling ». 


Pascal Treffainguy ne croyait pas si bien dire en écrivant les premières lignes de ce chapitre, une praticienne de Reiki lui apprenait par courriel : 

« ... le maître ascensionné Kutumi (ou je ne sais pas quoi), apparemment, il ne serait plus content du travail d’Ole donc il va trouver un autre successeur ! J’étais plié de rire lorsqu’on m’a dit ça ». 


Bel exemple de « spiritualité Mac Donald » : la même base insipide partout, mais avec la sauce du jour, tirée de la culture nationale. Mikao Usui doit se retourner dans sa tombe. Les maîtres du Tantrisme du Cachemire de même. Le pire est que ça marche ... 


Ces quelques mots de la couverture de dos d’un ouvrage de René Guénon sont caractéristiques de ce qu’est le « Reiki Kundalini » d’Ole Gabrielsen et ses « followers » de par ses liens de filiation avec la Société Théosophique et ses « maîtres ascensionnés » imaginaires : 

« Par sa prétention à distribuer un enseignement ésotérique de source orientale, la Société Théosophique ne pouvait manquer d’attirer l’attention d'un auteur qui se propose précisément de faire connaître aux Occidentaux les authentiques conceptions orientales. René Guénon a donc étudié d'une façon très détaillée les origine, les théories, l’histoire et le rôle de la société fondée par Mme Blavatsky et le colonel Olcott et qui constitue un des plus curieux aspects du monde moderne. Il résulte de cette étude que les théories théosophiques, bien loin d’être l’expression ultime d’une archaïque sagesse orientale, sont des produits déguisés de la pensée occidentale la plus moderne. Dans un dernier chapitre sur le rôle politique de la Société Théosophique, on aperçoit les causes probables, sinon de la création, du moins de la persistance et de la vitalité relative de cette organisation ». 


Rappelons que le colonel Olcott a subi en Inde un procès, où il a été reconnu coupable d’attouchements sur mineurs d’âge et durant lequel il a avoué explicitement avoir tout inventé de la théosophie, des maîtres « ascensionnés », des initiations astrales et des histoires commerciales fabriquées avec H. P. Blavatsky pour leur clientèle de gogos occidentaux. René Guénon rapporte le fait en 1921, lors de la première édition de son essai consacré à l’occultisme à teinte orientale : « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ». Les méfaits de ce groupe ont d’ailleurs été dénoncés par un de ses co-fondateurs, William Quan Judge : tout était absolument bidon. 


Passez votre chemin, le « Reiki Kundalini » du new-âge est un ersatz médiocre, banal et sans aucun intérêt ni au regard du Reiki, ni du « Kundalini-yoga ». Il est un sous-produit de la pensée anglo-saxonne. Tout ceci n’a rien de zen, ni d’authentique. C’est un produit commercial ... pour les paresseux et écervelés du « niou-edge ». 


Il est rare que nous prêtions assez d’attention à une nouvelle altération new-âge du Reiki pour nous y faire initier, communiquer tous les manuels et passions du temps à décortiquer les énormités qui y sont reproduites. Nous le soulignons, la simple lecture des articles de Wikipedia sur la question de la « Kundalini » et du Reiki, malgré leurs imprécisions, leurs lacunes et leurs erreurs, permet de démasquer les pauvres Edith et Natacha G. et Denis N. dans leurs ambitions de « grandes prêtresses » et de « chevalier-servant » du Reiki-Kundalini. Ils sont d’ailleurs probablement de bien sympathiques personnes, qui auraient intérêt soit à se faire discrets avant d’avoir des soucis avec l’ordres des médecins, la police politique et le fisc, soit se former au Reiki traditionnel et cesser de donner de l’écho à ses falsifications, y compris dans le Reiki « niou-edge » japonais. 


Il n’en reste pas moins que lors de transmissions à distance de ce type, nous utilisons un cadran de De LaFoye, un outil de radionique permettant de qualifier l’influence psychique ou spirituelle exercée à distance, et une antenne de Lécher. Nous n’avons rien enregistré qui soit lié proprement au Reiki de Mikao Usui, ni même à la « Kundalini », mais une transmission relevant du chamanisme amérindien, en particulier liée aux cristaux. Cela nous parait curieux, l’inventeur du « Reiki Kundalini » étant danois. 


Le contenu des manuels est d’assez mauvaise facture, sorte de compendium des pratiques du Reiki new-âge, relevant de la sorcellerie des campagnes et de la projection du géomagnétisme à des fins de mise sous influence d’autrui. Bref, de l’hypnotique, vendu à partir du label Reiki, destiné à un public amateur de nouveautés sans fin, lui permettant d’être assez occupé à des idioties pour ne jamais mettre le nez sérieusement dans le « Hikkei ». 


Tout ceci n’est d’aucun intérêt, ni pratique, ni intellectuel. Quant à la valeur des initiations à distance, elle nous parait certes possible. Nous avons eu des étudiants qui pratiquaient le Reiki quelques jours avant l’initiation et découvrant d’eux-mêmes les postures de base, dés le moment où nous réalisions les rituels sur eux pour les préparer. De là à en faire un mode habituel de transmission, il y a un pas que nous ne saurions franchir. 


Le « Reiki Kundalini » d’Ole Gabrielsen tel qu’il est servi est devenu un article bon marché de Reiki à minima, saupoudré de Théosophisme de Héléna Pétrovna Blavatsky et des vues de Karl Gustav Jung sur la Kundalini. Il est devenu en France une entreprise commerciale florissante, associée aux autres formes déviantes de la méthode et au Reiki niou-edge japonais. Il en est qui font sur leur beurre sur le dos des ignorants et des naïfs, qui pensent à tort qu’il n’y a qu’un seul « Reiki » et qui sont trop paresseux pour étudier son histoire et sa relation au phénomène d’éveil de Kundalini.


Le « yoga de la Kundalini » ne fonctionne d’ailleurs pas sur le même modèle intellectuel que le Reiki (en cinq éléments et centre subtils), mais sur l’analyse du rayon solaire en sept couleurs, ou l’étude de l’électromagnétisme humain en sept fréquences. Il reprend les descriptions du « Hatha Yoga », la gymnastique d’Eveil par la violence physique (sens de « Hatha Yoga »), et y associe ses propres conclusions. Le lecteur doit comprendre que les sages de l’Inde ont découvert ces aspects de l’être progressivement et ont fixé plusieurs méthodes pour en tirer des bénéfices, ayant par la suite constitué le fond intellectuel et technique des diverses écoles. Elle s’affrontent parfois mais remontent à une même source : la tradition védique venue antérieurement d’Occident avant de s’installer en Orient.


Le « yoga de la Kundalini » se base sur ce que les anciens appelaient la « fleur de vie ».  


Il s’agit d’une forme fractale (valable à tous les niveaux) du cosmos, qui génère un « tore » (un champ d’énergie comme celui de la magnétosphère de la Terre ou celui électromagnétique entourant l’homme).


Ce « tore » est analysé selon le « Vector Equilibrium » du futurologue Richard Buckminster Fuller, un modèle mathématique et géométrique.

L’animation suivante permet de comprendre comment sous la forme de la « fleur de vie », l’énergie cosmique fabrique l’être humain, avec ses sept centres subtils : https://www.youtube.com/watch?v=-Yzv3YKD1RE

On retrouve donc dans le « yoga de la Kundalini », une représentation à sept centres psycho-subtils qui est totalement étrangère au Reiki de Mikao Usui (qui en compte cinq). La société théosophique de H. P. Blavatsky a récupéré cet enseignement, l’a travesti et altéré, puis présenté dans la doctrine des « sept rayons » d’Anne Besant. Tout n’a donc pas été inventé dans cette secte commerciale, beaucoup d’emprunts ayant été faits à l’hindouisme et au bouddhisme. Le new-âge californien a continué ces divagations et les déformations, que l’on retrouve dans les formes délirantes de « Reiki Kundalini ». 


Nous renvoyons pour plus de détails aux travaux de notre confrère Târa Mikaël, qui est un des rares auteurs fiables sur ce sujet d’étude.

 Cette description ne saurait se suffire à elle-même. L’intérêt d’éveiller la « Kundalini » est double :

- cet éveil change l’électromagnétisme corporel humain et sa relation à l’environnement en ne polarisant plus l’individu dans le sens droite - gauche mais haut - bas ;

- ce changement efface les « samskara », les traces des actes laissés sous forme d’empreintes mémorielles (« vasana ») dans la conscience et de tourbillons (« vrtti »), sur le corps subtil. Ce sont ces traces, empreintes mémorielles et tourbillons qui conditionnent notre conscience à répéter certains actes ou les subir. 


En effet, nous réagissons habituellement au géomagnétisme et à la magnétosphère de notre planète par des réactions latérales. Nous nous positionnons dans l’espace en fonction de ces polarités, liées à deux nerfs subtils de chaque côté du corps, mais aussi au temps, en distinguant notre passé de notre futur. Lorsque la « Kundalini » est déployée, ce mécanisme cesse, comme dans la représentation de l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci.


Ce changement affecte notre relation à l’espace-temps, dans la mesure où il nous rend plus sensible aux influx célestes et à l’oscillation magnétique de la planète, ce qui a un effet direct sur l’expression des traces « samskara ». Nous sortons alors de l’état hypnotique généré par les impressions subtiles inconscientes, qui construisent notre sentiment d’égo. 


En effet, en mode ordinaire, nous vivons dans une sorte de caverne psycho-subtile, comme celle décrite par Platon dans son mythe, où l’expression de ces traces « samskara » règle notre comportement, comme nos attitudes statiques et notre perception des objets sensibles. Nous sommes enfermés dans notre expérience et nos réactions émotionnelles, souvent inconscientes car agissant au niveau subtil. 


En mode éveillé, l’électromagnétisme cosmique va effacer les traces mémoires et nous mettre en contact avec le cosmos et la planète, qui eux vivent dans l’instant et le mouvement. Nous interagissons alors avec l’environnement, sans passer par ce filtre. Dés lors, nous ne sommes plus conditionnés à répéter les erreurs ou les réussites du passé, ni tentés de nous attacher à ce qui est écrit ou relaté. Nous faisons notre propre expérience du réel, ce qui ouvre à un champ d’expériences et de connaissances infini. On est alors passé de l'Eveil à la Réalisation spirituelle. 


L’éveil de la « Kundalini » et son déploiement ne sont donc pas laissés en Inde à des incompétents ou des apprentis sorciers. Au contraire, les « çivaïtes du Cachemire » attachent beaucoup d’importance au choix du maître, qui pourra communiquer cet éveil spirituel et amener son disciple à la libération de son « karma » (ses atavismes).


Le « karma » doit s’entendre ici comme un « acte » (sens du mot en sanscrit, de la racine « kr », que l’on traduit par agir), qui par sa nature contraire à l’ordre cosmique, va laisser une empreinte « samskara ». Cette dernière est activée par la polarisation droit - gauche du corps et tend à s’exprimer, soit par la répétition à l’identique (reproduction), soit par la répétition contraire (rétribution). Cette science était consignée sur le site même de Kurama dans le mythe du « moine aux serpents », près du petit sanctuaire de purification. Elle n’est donc pas étrangère au Japon, ni au Reiki.


L’éveil de « Kundalini » est soit spontané, soit mené sous la direction d’un maître authentique et qualifié. Il n’est pas exagéré d’affirmer que Mikao Usui ait connu un éveil de son énergie statique coccygienne, lors d’une décharge du géomagnétisme avant un tremblement de terre, qui lui aurait permis de développer un pouvoir de guérison, qui d’ailleurs se transmet, mais aussi de réaliser les cultes de Kurama-yama, en relation avec les fondements de la civilisation nippone et du culte impérial. 


Il n’est donc pas illégitime de présenter les principes du « yoga de la Kundalini » aux étudiants de Reiki et de leur offrir des techniques adaptées à cette problématique. C’est certainement cette démarche qui a légitimé l’action d’Ole Gabrielsen, avant que son ambition ne soit récupérée par les sectateurs de la théosophie et du new-âge, et prennent un tour commercial et délirant, sous la conduite de grotesques, de prétentieux et d’incompétents. 


Si tout de même vous souhaitez être formé au Reiki Kundalini, voici quelques conseils. Le candidat à l'initiation doit préalablement savoir ce qu’est le « Reiki » de Mikao Usui et le « yoga de la Kundalini ». L’idéal est d’avoir le deuxième degré de Reiki Usui, afin de ne pas succomber à la « tentation opérative » (magie, sorcellerie, voire égotisme occulte). Un petit travail est nécessaire, ces initiations ne sont pas destinées aux curieux ni aux touristes. La particularité du « Reiki Kundalini » est qu’il combine les deux méthodes et utilise les découvertes de Mikao Usui afin de faciliter l’Eveil et le déploiement de cette énergie. Ainsi, le processus est plus doux, évitant aux praticiens les inconvénients de ce que les Hindous appellent les « kriya », c'est à dire l'expression incontrôlée des mémoires corporelles et de l'énergie interne statique, porteuse d’informations, de tourbillons énergétiques dévastateurs et de conditionnements. De cette manière, les pratiquants abandonnent leur « tore » gauche / droite, où leur karma est activé, pour un « Tore » haut / bas, où il est inactif car neutralisé. 


Au début, l’énergie circule dans le canal central de manière très discrète, mais au fur et à mesure des syntonisations (et des initiations), le passage dans ce nerf subtil va devenir de plus en plus actif et le « Tore » (« Taurus ») créé de plus en plus dense et fort. Le rôle de l'enseignant est alors de veiller à ce que le « Vecteur d’équilibre » (« Vector Equilibrium ») soit maintenu et que l'étudiant ne tombe pas dans la recherche de pouvoirs et le délire égotiste, ou même la recherche commerciale ou la démence sexuelle. C’est hélas ce qui arrive bien souvent lorsque l'on n'a pas un maître vraiment « qualifié » pour modèle ou comme ami spirituel. C'est le souvent le cas en Occident. Ces incidents expliquent certainement la démarche d’Ole Gabrielsen, confronté au Reiki new-âge, mené par des théosophes et des apprentis sorciers, tous plus au moins embarqués dans le phénoménal, l’inflation égotiste et l’approche commerciale. 


Les représentations des traductions d’Ole Gabrielsen par Natacha G., reprises par Denis N. et ses « followers », sont des purs produits new-âge, qui sont absents du « yoga de Kundalini » en Inde et sans aucun fondement scientifique. Elles sont la continuation puérile des idées de canal et de « channeling », issues du spiritisme d’Alan Kardec et des divagations mentales californiennes. Ni traditionnel, ni scientifique, ces images sont hélas pourtant fort populaires. 


Soit on choisit l’aspect scientifique moderne, avec le « Tore » qui peut être objectivé à la photo Kirlian ; soit on se limite à une vue traditionnelle ; soit on conjugue les deux. Les représentations du new-âge n’ont aucun rapport à la science, ni au yoga. Ils sont la notation d’une sensation, d’un ressenti et d’une idée sur les choses. La part laissée au subjectif, au phénoménal et à la divagation mentale rend le propos inepte. C’est dommage, car les étudiants ne bénéficient pas d’explications et finissent par avoir des vues fausses sur ce domaine. La contre-initiation, principalement à façade franc-maçonnique (l’orangisme, issu de l’illuminatisme allemand, chrétien et ashkénaze) et new-âge sont en réalité des obstacles voulus aux initiations traditionnelles et dirigées contre elles par la « sphère de l’antéchrist / du dajjal ». 


René Guénon faisait ce constat amer dans « Études sur la franc-maçonnerie et le compagnonnage » dans les années d’entre-guerres :

« … il y a un « courant de satanisme dans l’histoire » … mais ce courant n'est pas seulement dirigé contre le Christianisme (et c'est peut-être sa façon trop restreinte d'envisager les choses qui est la cause de bien des « erreurs d’optique ») ; il l’est aussi, exactement au même titre, contre toute tradition qu'elle soit d'Orient ou d'Occident, et sans en excepter le Judaïsme. Quant à la maçonnerie, nous étonnerons peut-être beaucoup les auteurs si nous disons que l'infiltration des idées modernes, au détriment de l'esprit initiatique, en a fait, non point un des agents de la « conspiration », mais au contraire sa première victime ; et cependant, en réfléchissant à certains efforts actuels de « démocratisation » du Catholicisme lui-même, qui ne leur ont certainement pas échappé, il devrait pouvoir arriver, par analogie, à comprendre ce que nous entendons par-là et oserons nous ajouter une certaine volonté d'égarer les recherches, en suscitant et en entretenant diverses « hantises » (peu importe que ce soit celle de la Maçonnerie, des Juifs, des Jésuites, du « péril jaune », ou quelques autres encore). C’est précisément aussi parti une partie du « plan » qu’ils se proposent de dénoncer, et que les dessous réels de certaines équipées anti-maçonniques sont tout particulièrement instructifs à cet égard ? Nous savons que trop bien que, en insistant là-dessus, on risque fort de n’être agréable à personne, de quelque côté que ce soit ; mais est-ce la raison suffisante pour ne point dire la vérité ? » (« Etudes sur la franc-maçonnerie et le compagnonnage », Editions traditionnelles, Paris, 1985, p.110).


Après la destruction de l’Ordre du Temple, l’initiation occidentale s'est scindée en trois groupes, qui ont fini par devenir à proprement parler « sataniques » : 

- la partie française s'est limitée au compagnonnage, puis à la franc-maçonnerie (Grand Orient de France), dont il a fini par sortir le socialisme internationaliste, qui est en quelque sorte une parodie de la solidarité entre ouvriers ; 

- la partie allemande s’est affirmée comme une continuation templière, à connotation occultiste et aristocratique, qui générera au final le monstrueux national-socialisme fasciste (nazisme) des propriétaires terriens (avec leur espace vital) ; 

- la partie anglaise s’est mise au service des usuriers et des détenteurs de capitaux de la City de Londres, puis du rêve sioniste (porté par les dirigeants occultes des États-Unis d’Amérique) de ramener en le monde dans son état géopolitique du premier siècle avant J.-C., sous la dénomination d’un « gouvernement mondial » au service d’un « nouvel ordre mondial ». Le new-âge, continuateur de la Société théosophique et du spiritisme, n’est que l'aspect public et populiste, d’une mouvance en réalité dirigée de manière occulte par les pseudo-francs-maçons (devenus alors lucifériens et satanistes) de l’orangisme, dans le cadre d’un messianisme global, où l’antéchrist sera célébré par eux comme un dieu au sein même d’une parodie du temple de Jérusalem. 


Ole Gabrielsen s’inscrit directement dans la troisième dégénérescence de l’initiation occidentale. Il admet avoir étudié la question des maîtres « ascensionnés » à l’époque où il a créé le « Reiki Kundalini ». Toutefois, contrairement à ce que ses sectateurs affirment  dans le monde, Gabrielsen dément avoir reçu sa méthode du « Mahatma Kuthumi » lui-même. Une telle origine le ferait classer dans la rubrique des schizophrènes ou des possédés. Il déconseille de pus tout acte de dépendance à des créations liées à « l’astral » des occultistes et des théosophes. Il écrit : 

« But I did not channel the system from him (Kuthumi). I was inspired to create a system - so eventually it did not come from Kuthumi » - « Je n'ai pas reçu le système de Reiki Kundalini de lui (Kuthumi). J'ai été inspiré à le créer - mais finalement cela ne vient pas de Kuthumi ».

Il valait mieux pour lui car William Quan Judge - un des acteurs fondamentaux de la fabrication des « maîtres ascensionnés » - avait avoué avoir écrit la fausse littérature attribuée aux « Mahatmas », à la demande des agents de renseignement et agitateurs anglo-saxons Blavatsky et Olcott. Des hallucinés de la secte se sont chargés des représentations lors des séances de « communication avec l’astral », suggérées dans les cercles spirites et théosophes lors de leurs transes hypnotiques et leurs possessions démoniaques. Le « médium » spirite a été remplacé dans le new-âge californien par le « channeling » d’entités, mais le principe reste le même de se faire posséder par une forme psychique en dissolution.


Ole Gabrielsen met sagement en garde contre cette pratique : 

« I do believe that we should not worship any spiritual entities - we are our own creators of our life » - « Je crois que nous ne devrions pas effectuer un travail avec une quelconque entité - nous sommes les propres créateurs de notre vie ».


Si on cherche un maître spirituel, il y a des institutions millénaires pour cela dans le bouddhisme, l’hindouisme, l’islam et les autres religions officielles. Il est vrai qu'il faut le chercher, en être digne et travailler sur soi ... ce qui est tout de même plus fatigant que de divaguer dans les rayons du supermarché new-âge et de s’exciter entre psychopathes dans des sectes à fric. 

 

Les principaux créateurs de la secte théosophique étaient tous des agents des services secrets américains et anglais, ou d'anciens militaires, gendarmes et policiers. Leur rôle était de créer une fausse religion, de noyauter le mouvement spiritualiste protestant et d'en faire un instrument de renseignement et de contrôle de la population au service du « nouvel ordre mondial », voulu par les banquiers aux Etats Unis et la royauté britannique. On peut faire quelques rapprochements avec les pratiques d'anciens psychiatres du MK Ultra, une agence américaine spécialisée dans le lavage de cerveau : Ron Hubbard (Scientologie), José Delgado (psychotronisme S-Squad) et José Silva (Silva Mind Control). Les services secrets français se contentent d'individualités fragiles extraites de la police ou de la gendarmerie, identifiées lors de leur service et utilisées aux mêmes desseins. 


La spiritualité authentique est l'ennemi à abattre des pouvoirs modernes, qui contournent le problème en fabricant des ersatz. Il fallait vider le Reiki de ses rapports à l'empereur du Japon et de son lien à la religion shintô-bouddhique de Kurama, pour en faire une idiotie psychologisante, et faire de son pouvoir miraculeux de guérison spirituelle, une technique commerciale sans âme. Le yoga de l'Inde avait subi la même dégénérescence, jusqu'à devenir une gymnastique de salon pour détraqués urbains ou l'objet de flash-mob débilitants. Voici l'occident : un troupeau de moutons allant à la boucherie en bêlant en choeur des puérilités. 

 

René Guénon dénonçait ainsi cette fabrication de faux-maîtres - mais vrais produits spiritualistes - à partir de personnages historiques authentiques, dont les noms sont extraits des écritures traditionnelles orientales pour entretenir la confusion et créer un semblant de véridicité : 

« Si les Mahatmas ont été inventés - ce qui ne fait pour nous aucun doute - non seulement ils l'ont été pour servir de masques aux « influences » qui agissaient effectivement derrière Blavatsky, mais encore cette invention a été conçue d'après un modèle préexistant ». 


Kuthumi n'est pas le seul « Mahatma » bidon de la théosophie et du Reiki Kundalini, il y a encore Kumara (falsification de Kurama), Djwal Khul, etc. Tout ceci n’est qu’imbécilité pour décérébré moderne, qui pense que la réalisation du Reiki peut être atteinte en un stage d’un week-end, avec une ancienne bibliothécaire reconvertie en maîtresse spirituelle. On est ici au coeur du pathétique de l’occident ! 


René Guénon était formel à propos des initiations purement occidentales, même matinées de techniques et d’influences du Reiki Usui ou d’autre orientalisme superficiel :

« (…) si l’on met à. part le cas de la survivance possible de quelques rares groupements d’hermétisme chrétien du moyen âge, d’ailleurs extrêmement restreints en tout état de cause, c’est un fait que, de toutes les organisations à prétentions initiatiques qui sont répandues actuellement dans le monde occidental, il n’en est que deux qui, si déchues qu’elles soient l’une et l’autre par suite de l’ignorance et de l’incompréhension de l’immense majorité de leurs membres, peuvent revendiquer une origine traditionnelle authentique et une transmission initiatique réelle ; ces deux organisations, qui d’ailleurs, à vrai dire, n’en furent primitivement qu’une seule, bien qu’à branches multiples, sont le Compagnonnage et la Maçonnerie. Tout le reste n’est que fantaisie ou charlatanisme, même quand il ne sert pas à dissimuler quelque chose de pire ; et, dans cet ordre d’idées, il n’est pas d’invention si absurde ou si extravagante qu’elle n’ait à notre époque quelque chance de réussir et d’être prise au sérieux, depuis les rêveries occultistes sur les « initiations en astral » jusqu’au système américain, d’intentions surtout « commerciales », des prétendues « initiations par correspondance » !

 

Il dément le caractère initiatique de ces organisations : 

« (…) même si ses manifestations connues n’ont évidemment aucun caractère initiatique, il se peut néanmoins qu’elle représente une déviation ou une dégénérescence de quelque chose qui était primitivement tel. Cette déviation, qui peut se produire surtout sous l’influence de préoccupations d’ordre social, suppose que l’incompréhension du but premier et essentiel est devenue générale chez les membres de cette organisation ; elle peut d’ailleurs être plus ou moins complète, et ce qui subsiste encore d’organisations initiatiques en. Occident représente en quelque sorte, dans son état actuel, un stade intermédiaire à cet égard. Le cas extrême sera celui où, les formes rituéliques et symboliques étant cependant conservées, personne n’aura plus la moindre conscience de leur véritable caractère initiatique, si bien qu’on ne les interprétera plus qu’en fonction d’une application contingente quelconque ; que celle-ci soit d’ailleurs légitime ou non, là n’est pas la question, la dégénérescence consistant proprement dans le fait qu’on n’envisage rien au delà de cette application et du domaine plus ou moins extérieur auquel elle se rapporte spécialement. Il est bien clair que, en pareil cas, ceux qui ne voient les choses que « du dehors » seront incapables de discerner ce dont il s’agit en réalité et de faire la distinction entre de telles organisations et celles dont nous parlions en premier lieu, d’autant plus que, lorsque celles-là en sont arrivées à n’avoir plus, consciemment du moins, qu’un but similaire à celui pour lequel celles-ci ont été créées artificiellement, il en résulte une sorte d’« affinité » de fait en vertu de laquelle les unes et les autres peuvent se trouver en contact plus ou moins direct, et même finir parfois par s’entremêler de façon plus ou moins inextricable ».

 

Le Reiki new-âge n’est non seulement plus du Reiki, bien que s’y rattachant vaguement, mais il est susceptible d'entretenir la confusion entre vrai et faux Reiki. Ce dernier peut revêtir un caractère purement satanique et produire une sorte d’anti-réalisation de types sorcellerie ou luciférianisme (illuminisme techniciste) : 

(…) s’il ne s’agissait que de pseudo-initiation, ce serait même sans doute encore moins que cela, une illusion « psychologique » pure et simple ; mais, si la contre-initiation intervient à quelque degré, il peut très bien y avoir une déviation réelle, et même une sorte d’« inversion », aboutissant à une prise de contact, non point avec un principe transcendant ou avec les états supérieurs de l’être mais tout simplement avec la « lumière astrale » nous dirions plutôt avec le monde des « influences errantes », c’est-à-dire en somme avec la partie la plus inférieure du domaine subtil. L’auteur, qui accepte l’expression de «lumière astrale», désigne ce résultat sous le nom d’« illumination », qui devient ainsi curieusement équivoque ; au lieu de s’appliquer à quelque chose d’ordre purement intellectuel et à l’acquisition d’une connaissance supérieure, comme il le devrait normalement s’il était pris en un sens initiatique légitime, il ne se rapporte qu’à des phénomènes de « clairvoyance » ou à d’autres « pouvoirs » de même catégorie, fort peu intéressants en eux-mêmes, et d’ailleurs surtout négatifs dans ce cas, car il paraît qu’ils servent finalement à rendre celui qui en est affligé accessible aux suggestions émanant de prétendus « Maîtres » inconnus, lesquels, en l’occurrence, ne sont que de sinistres « magiciens noirs ».

La plupart des maîtres de Reiki sont de sinistres magiciens noirs : des détraqués sexuels abusant les étudiantes fragiles, des égoïstes cupides et des délirants en inflation égocentrique dans les médias et devant les autorités publiques modernes, et surtout n'ayant rien réalisé ni du Reiki, ni d'une quelconque tradition spirituelle authentique. Ils sont faciles à trouver : ils ont pignon sur rue et fabriquent des méthodes de Reiki sous copyright et des fédérations d'hallucinés.

Les vrais maîtres de Reiki sont discrets, humbles et nullement motivés par le sexe, l'argent ou l'égo. Ils sont des serviteurs. Pascal Treffainguy en a rencontré une authentique et il a bien de la chance. Il dit de lui-même n'être capable que de dénoncer ce qui ne va pas dans le Reiki niou-edge et de suivre péniblement sa propre tradition spirituelle (l'islam). Il n'enseigne pas et le temps consacré au Reiki a été offert, sans attente de retour, comme le fit son mentor spirituel : René Guénon. 

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