Hawayo Takata et la genèse du Reiki occidental :

la grand-mère de tous les mensonges et des mouvements sectaires californiens (niou-edge). 

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Madame Hawayo Takata, une Hawaiienne initiée au Japon par un des successeurs de Mikao Usui, le premier Maître historique, a introduit le Reiki aux Etats-Unis puis en Europe après la seconde guerre mondiale. Elle fut présentée par ses successeurs comme l’unique dépositaire de l’enseignement ; prérogative que revendique depuis « The Reiki Alliance », une association de maîtres créée en 1983 sous l’égide de sa petite fille Phyllis Furumoto.

Durant les années où elle a pratiqué et enseigné, Hawayo Takata a livré des précisions sur l’apparition et les sources philosophiques du Reiki, qui ont longtemps fait autorité et qui servent encore de base aux différentes versions véhiculées par les écoles fondées par ses successeurs en Occident. Or, tout son enseignement était bidonné ou faux, afin de rendre le Reiki acceptable dans le milieu pentecôtiste californien où elle vivait, faisant du Reiki une technique commerciale de "développement personnel" et de "guérison par la magie de l'énergie du cosmos".

Or le Reiki ne fut jamais conçu comme tel par son fondateur Mikao Usui : la santé mentale était visée par l'humilité et l'honnêteté, puis ensuite le bien-être physique, dans le cadre d'une compréhension du fonctionnement subtil du corps et de l'impact des mutations de la société moderne.

Hawayo Takata a donc non seulement menti - en présentant le Reiki comme une thérapie - mais trahi l'esprit du Reiki originel, tel qu'il ressort des notes de travail de son fondateur. Takata a également inventé une fausse histoire du Reiki, pour le rendre acceptable par le milieu niou-edge, où elle entendit jouer un rôle et s'enrichir. 

En effet, selon Hawayo Takata, la redécouverte du Reiki (présenté essentiellement comme une efficace technique de guérison par imposition des mains), aurait commencé par ce passage de l’Evangile de Marc, cité par un étudiant de Mikao Usui lors d'un cours de théologie catholique :

 « Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné. Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: par mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront en langues ; ils prendront des serpents dans leurs mains ; et, s’ils boivent quelques poisons mortels, ils n’en éprouveront aucun mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris ». 

Ceci est faux. Mikao Usui, est décrit ensuite comme moine de la compagnie de Jésus (jésuite) enseignant à la petite université chrétienne Doshisha à Kyoto, qui aurait été questionné par un de ses étudiants sur cette affirmation de l'évangéliste Marc :

« Docteur, croyez-vous que cette phrase ait un sens littéral ou pensez-vous qu’il s'agit d'un symbole que le lecteur doit percevoir à un autre niveau de lecture ? ».

Le Docteur Usui lui aurait répondu :

« Je pense que ce verset a un sens littéral et de plus des sens cachés. Je pense qu'il est possible de soigner avec les mains, comme Jésus et les Apôtres à sa suite, bien que je n'en sois pas moi-même capable ni n’en ai jamais fait l’expérience. Je le conçois, car il s’agit pour moi d'un acte de foi ! ».

Ce dialogue est pure mythomanie. Essayant d'en savoir plus, Mikao Usui aurait compulsé, sans succès, les nombreux ouvrages de la bibliothèque de son école. Plus tard, il aurait étudié cette question à Chicago, aux Etats-Unis, dans une université renommée détenant de nombreux textes du Christianisme primitif. Il aurait pensé y trouver, nous dit-on, une œuvre d'un père de l’Eglise témoignant de guérison par imposition des mains. Les quelques mois passés dans la région des lacs l'auraient laissé bredouille et il serait rentré désappointé au Japon. Sur le bateau du retour, il aurait rencontré un vieux moine bouddhiste à qui il aurait confié sa quête. Ce moine, rappelant que le Bouddha lui-même guérissait avec les mains, lui aurait indiqué un texte pouvant contenir l'information désirée. Ceci est sans fondement historique et contredit par les notes de Mikao Usui. 

Fort de cette information, Mikao Usui aurait entrepris l'exploration des monastères bouddhistes du Japon. Dans un temple, près de Kyoto, il aurait atteint son but: un moine très âgé aurait subitement eu le souvenir de l'appendice ésotérique d'une écriture sacrée traitant de la guérison par les mains. Le moine lui aurait indiqué qu'un exemplaire de cette écriture était archivé en Chine, dans le monastère où il avait jadis fait ses études. Ceci est évidemment un mythe. 

Mikao Usui se serait rendu dans l'Empire du milieu, après avoir étudié des idéogrammes chinois lui permettant de mener à bien sa quête. Il aurait passé sept ans à compulser les différents textes sur papier et sur bois. Il aurait découvert enfin un document comportant des formules de guérison et des symboles ésotériques mystérieux. Le texte aurait précisé des points clefs de guérison et développé une philosophie de la vie simple et très proche de l'enseignement de Jésus, laissant croire à Mikao Usui qu'il avait enfin atteint son but. Cet épisode est ridicule, un nippon n'ayant pas besoin d'étudier les idéogrammes chinois anciens, dans la mesure où ils sont communs aux japonais. 

Le (faux) théologien catholique serait retourné au Japon. Il aurait essayé d'utiliser les symboles et d'imposer les mains ; mais rien ne se serait produit. Interrogé, le vieux moine bouddhiste rencontré sur le bateau lui aurait conseillé d'opérer un rituel visant à obtenir la grâce d'un Bouddha, ce rituel s'opérant par un long jeûne au sommet d'une montagne. Bien que chrétien, Usui y aurait consenti. Tout ceci est faux ! 

Mikao aurait commencé sa retraite dans une grotte susceptible de l'abriter de la fraîcheur de la nuit avec une source à proximité lui fournissant l'eau nécessaire pour boire et se laver. Le vingt et unième jour, le soleil levé, Mikao aurait été très déçu. Au moment où il pensait avoir échoué, un rayon du soleil aurait foncé sur lui et l'aurait percuté en pleine tête. Il aurait vu défiler les symboles du manuscrit sous ses yeux ; mais cette fois bien vivants, comme animés par une force exceptionnelle. Mikao Usui, maintenant sa conscience éveillée au maximum, aurait ressenti toute chose, concernant ce monde, comme extraordinairement familière. A la suite de quoi, il se serait évanoui et serait tombé à terre. Rien n'indique que ces faits se soient produits. 

De longues heures plus tard, il se serait éveillé dans un état de conscience nouveau, se sentant à la fois extrêmement jeune et avoir mille ans ; sa tête bourdonnant des choses qu'il aurait vues et comprises lors de son songe. La plaie consécutive à sa chute, lors de sa perte de conscience, lui aurait prouvé qu'il n'avait pas rêvé. Il aurait posé ses mains sur sa blessure et une chaleur enivrante aurait alors envahi la plaie. Quelques instants après, la plaie s'étant refermée, il se serait senti détendu et aurait éprouvé le besoin de manger (n'oublions pas qu'il avait jeûné vingt et un jours).

Mikao Usui aurait dévalé les pentes de la montagne vers l'auberge d'un brave homme. Chemin faisant, il aurait trébuché sur une racine d'arbre, arrachant en partie l'ongle de son gros orteil. De nouveau, il aurait appliqué ses mains … et le second miracle se serait produit. Il aurait, alors seulement, réalisé qu'il avait atteint son but.

A l'auberge, Mikao Usui aurait commandé un repas copieux. L'aubergiste, tant du fait de l'état de maigreur du moine que d'un tel appétit, aurait attendu avec malice que le moine vomisse son repas. En effet, la nutrition doit s'effectuer progressivement après un long jeûne ; l'estomac ne supportant pas toujours un tel traitement. Il n'en fut rien. Rassasié, Mikao Usui aurait tout simplement posé ses mains sur son ventre et laissé leur pouvoir de guérison se manifester. Très impressionné, l'aubergiste lui aurait demandé de soulager la rage de dent de sa fille. Le moine se serait exécuté, guérissant l'enfant et accomplissant ses troisième et quatrième miracles.

Quatorze années se seraient écoulées ainsi depuis la question de son étudiant. Mikao Usui aurait retrouvé son ami bouddhiste à qui il aurait confié le détail de son aventure. Il aurait décidé de ne pas retrouver sa chaire de théologie ; mais de consacrer sa vie aux pauvres. Il se serait rendu à Kyoto, dans les bas fonds de la ville, et aurait passé sept années à soigner les pauvres, les étrangers et les exclus. Cette chronologie ne fonctionne pas, Mikao Usui ayant enseigné 4 ans après sa découverte du Reiki à Kurama. 

Au bout de sept ans, Mikao Usui aurait enfin réalisé que son aide avait été le plus souvent inutile: les clochards préféraient retrouver la rue bien qu'il les ait soignés et qu'il leur ait trouvé un travail, considérant plus facile de mendier leur pain. Mikao aurait compris la leçon: cela ne sert à rien d'aider une personne qui ne veut pas se prendre en charge. A la suite de cette expérience, il aurait enseigné : 

« Inutile d'aider les mendiants, ils ne vous seront d'aucune reconnaissance ». 

Il aurait quitté la rue de Kyoto pour fonder dans les beaux quartiers de Tokyo un centre de soins ; déterminé à ce qu'il soit dorénavant nécessaire de faire un effort pour recevoir le Reiki.

Sentant sa mort imminente, le Docteur Usui aurait désigné un de ses disciples, le Docteur Chujiro Hayashi, comme successeur et « Grand Maître de Reiki ». Autre mythe : c'est Hayashi qui est parti de lui-même après des querelles sur la question du nationalisme. Hayashi, alors médecin de la Marine japonaise à la retraite, aurait assisté son ami et son maître Usui pendant de longues années. Il aurait organisé et développé la clinique Reiki de Tokyo, la méthode aurait alors connu un grand succès et se serait répandue au Japon. Des membres de la haute société de l'époque auraient été les principaux patients du centre de soins. Plus tard, l'épouse de Chujiro Hayashi et ensuite sa fille Chie auraient contribué à l'essor du Reiki en Corée puis vers l’Inde. Ce fait est exact, à  la différence que les enfants Hayashi ont renoncé au Reiki pour des études académiques. 

De nombreux malades, venus de tout le pays mais aussi de l'étranger, auraient consulté à la clinique de Tokyo dont Hawayo Takata, une nippone vivant aux Iles Hawaii. Un jour, malade, sa famille l'aurait décidée à retourner au Japon pour subir une opération chirurgicale. Elle aurait entendu une voix à l'intérieur d'elle-même qui lui disait qu'il y avait une autre solution à sa guérison. C'est cette voix qui l'aurait conduite à la clinique de Reiki.

On l'aurait allongée sur la table. Un praticien aurait posé les mains sur la tête de Hawayo Takata, puis sur la zone au-dessus de son organe malade. Une chaleur étonnante se serait échappée des mains de l'homme. La patiente, pensant à un truc, aurait fouillé la manche puis les poches de son thérapeute de plus en plus amusé par la réaction de sa malade. Aussi, il l'aurait invitée à regarder sous la table ... à la grande stupéfaction de la jeune femme. Le Docteur Hayashi lui aurait expliqué comment fonctionnait la guérison Reiki et qu'elle devrait revenir plusieurs fois avant d'obtenir un total rétablissement. Elle aurait été rapidement guérie. Reconnaissante et émerveillée, elle aurait demandé à apprendre la technique de cet « Ido ». La médecine du Dr Usui aurait donc été présentée à elle comme sacrée, héritée du Shintoïsme et du Bouddhisme. Une fois instruite, Hawayo Takata serait répartie à Hawaii où elle aurait ouvert un modeste cabinet pour pratiquer le Reiki et venir en aide aux habitants des îles.

Une nuit, elle aurait rêvé que le Docteur lui ordonnait de revenir au Japon. Le Docteur Hayashi, au titre d'officier de réserve de la Marine, aurait alors été mobilisé pour la guerre avec les Etats-Unis. Toutefois, ayant déjà sauvé tant de vies, il n'aurait pas souhaité participer au conflit, ni pour autant déserter. Lié par les obligations contraires, il aurait décidé de faire « suppuku », de se suicider. Il aurait réuni ses fidèles collaborateurs devant lesquels il aurait désigné Hawayo Takata comme unique successeur de Mikao Usui. Il aurait fait ensuite volontairement exploser ses artères coronaires et rejoint consciemment le paradis du Bouddha Amida, voir atteint le « nirvana » (selon les versions).

Hawayo Takata serait ensuite rentrée à Hawaii où, grâce au Reiki, elle aurait accompli de nombreuses guérisons. Dans les années soixante dix, elle a formé vingt deux maîtres autorisés à initier à leur tour d'autres personnes. Les disciples d'Hawayo Takata les plus connus sont la révérende Fran Brawn que l'on prétend miraculée de la paralysie des membres inférieurs grâce au Reiki, et Barbara Weber Rey, qui fonda la première association de Maîtres: « The American International Reiki Association ». Notons que l'A.I.R.A., devenue ensuite « The Radiance Technique Association Inc. », ne parle plus d'énergie cosmique à canaliser, comme Madame Takata, mais de « radiance » au sujet des effets curatifs du Reiki.

Pour l'anniversaire de la mort de sa grand-mère, Phyllis Lei Furumoto, petite fille de Hawayo Takata, réunit en 1983 de nombreux maîtres de Reiki aux Iles Hawaii. Ces enseignants la reconnurent comme "Grand Maître" et fondèrent "The Reiki Alliance". De là, le Reiki se répandit en Europe et en Amérique du Nord dans les milieux thérapeutiques alternatifs et ceux du nouvel âge californien (« New Age ») comme technique de guérison magique et sagesse universelle. La première secte du Reiki faisait en réalité son apparition, et allait générer derrière elle une foule d'écoles déviantes, aux enseignements hétérodoxes et dangereux pour la santé mentale. 

Bien qu’il ne soit pas question de mettre en doute la sincérité d’Hawayo Takata, sa version de l’origine du Reiki fut contestée, notamment à la suite d'un voyage au Japon de Barbara Chintä Strubin et Visarjana R. Gaensslen, maîtres de Reiki en Suisse. Comme de nombreux praticiens naïfs, ils ne trouvèrent évidement aucune trace de Mikao Usui à l'université chrétienne de Doshisha. Par contre, ces chercheurs auraient identifié à Kyoto, sur le mont Kurama, un arbre sacré ancestral et un temple où un jeune moine leur expliqua la prière par laquelle était invoquée « l’Insurpassable Lumière d’Amida » et dont l’idéogramme n’était autre que le symbole d'initiation au Reiki.

Il semblerait qu’il n’y ait aucune trace de Mikao Usui aux époques citées par Hawayo Takata et dans les lieux qu'elle indique ; et même si nous avons tout de même la preuve que le japonais Usui a bien existé et qu’il est à l'origine du Reiki. Est-ce une mystification ? Et alors, dans quel but ? Tout cela est bien étrange.

Le Reiki est actuellement présenté au regard des preuves matérielles recueillies par l’investigation de ces enseignants suisses, de celles du canadien Richard Rivard, initié par des maîtres japonais, et de celles de Frank Arjava Petter, un occidental vivant au Japon et qui a enquêté sur l’individualité d’Usui. Du point de vue doctrinal et en termes bouddhistes, il revient aux français Patrice Gros, disciple du maître tibétain Sogyäl Rimpoché et auteur de « L’art et la pratique spirituelle du Reiki », et à Claude Vidal, disciple du moine bouddhiste tibétain Denis Tendroup, d’avoir posé une partie des bases doctrinales permettant la compréhension des modes d’action du Reiki à la fin des années 1990.

Pascal Treffainguy avait dés 1994 entreprit une analyse systématique du Reiki et de ses pratiques au regard de l'oeuvre doctrinale de René Guénon, ce qui souleva un tollé dans le milieu niou-edge. Il n'hésita pas à qualifier certaines écoles de "contre-initiation" à caractère satanique et obtenir leur fermeture en France, en Suisse et en Belgique. Il devint le cauchemar des sectes du Reiki américaines, au point qu'il fut systématiquement exclu de toutes les rencontres internationales de Reiki sous divers prétextes. Ceci n'empêcha pas son essai "Reiki, médecine mystique de Mikao Usui" de s'écouler à plus de 500.000 exemplaires gratuits et de devenir la référence de nombreux praticiens et formateurs. Son travail de collecte d'informations, de traductions et de commentaires sur le Reiki a occupé 20 ans de sa vie, le tout bénévolement. Une conclusion s'impose : Takata a menti et sa forme occidentalisée de la méthode est à l'origine de toutes les sectes du Reiki sans exception. Et ces sectes sont dangereuses et pour la santé, lorsqu'elles entendent se substituer à toute autre thérapie, et pour le psychisme, pare que leur contenu doctrinal est un délire d'occidental moderne halluciné par les aspects extérieurs des traditions orientales. Le Reiki occidental est une plaie sociale et ses intervenants sont de dangereux ignares, n'ayant aucune notion élémentaire d'aucune religion, ni spiritualité authentiques.  Au contraire, leur syncrétisme les place dans la filiation de "l'apostasie d'Assise", orchestrée en 1986 par l'ONU et Vatican II pour générer une fausse religion universelle, servant la venue de l'antéchrist / dajjal.

Dans une présentation du Reiki publiée par la revue Samsara, Patrice Gros tirait un trait sur les spéculations quant à la vie de Mikao Usui comme théologien bouddhiste :

« Mikao Usui Sensei, le fondateur du Reiki, est né le 15 août 1864 dans la ville de Myama-Cho, dans la province de Gifu située dans le sud du Japon. Il fut envoyé dès son plus jeune âge dans le monastère Tendaï, une des écoles japonaises du Bouddhisme ésotérique Mikkyo, il demeura de longues années. Il obtint plus tard un doctorat en littérature, et il voyagea en Chine ainsi qu'en Europe. Plus tard, il médita dans le temple Yuki, sur le Mont Kurama, où, après une période d'ascèse et de jeune de vingt et un jours, il obtint la révélation, le Satori, du Reiki. Il ouvrit ensuite un centre de soin ainsi qu'une école de Reiki à Tokyo en 1922 ; et il forma et entraîna seize maîtres de Reiki. Il était aussi marié et père de deux enfants. Il décéda le 9 mars 1926, à l'âge de 62 ans, dans la ville de Fou Yama. Une stèle funéraire fut érigée en son honneur dans le temple Saïhoji, situé dans la province de Tokyo. Il était en son temps un homme respecté et reconnu de tous jusqu'à l'empereur du Japon qui lui voua une reconnaissance sincère. Usui Sensei fut le président d'une association qu'il créa: la Usui Reiki Ryoho Gakkaï, dont M. Ushida fut le premier successeur officiel. L'actuelle et sixième présidente de cette association, Mme Kimiko Koyama, est âgée aujourd'hui de 91 ans ».

Néanmoins, Patrice Gros avançait ultérieurement d'autres hypothèses sur ses sources :

« … étant né au sein d'une famille de dévots bouddhistes Tendaï, il ne s’intéressa aux pratiques de guérison spirituelle qu’à l'âge de vingt sept ans, après avoir vécu une expérience de mort imminente due à une épidémie de choléra. Il étudia certains textes sacrés, les tantras, sous la supervision d’un maître et moine de l’école ésotérique Shingon ».

Alors Mikao Usui était-il un moine du Tendaï ou le disciple d'un maître spirituel du Shingon ? Les deux ? Dans d’autres versions, il aurait été un homme politique, secrétaire personnel de Pei Gotoushin, ministre de l’intérieur puis Premier Magistrat de Tokyo jusqu'en 1931. Ou encore, il aurait adhéré à une école néo spiritualiste du mont Kurama, le « Rei Shi Jitsu » ; où il aurait appris à canaliser l'énergie de vie pour guérir les maladies. Or, on se souviendra du Mont Kurama comme lien assez probable avec Mikao Usui, puisque celui-là même dit y avoir vécu une expérience mystique qui lui aurait octroyé son incompréhensible pouvoir de guérison. Usui écrit :

« Tandis que je jeûnais (sur le Mont Kurama), j'ai touché une énergie intense et d'une façon mystérieuse, j'ai été inspiré. Comme par une coïncidence, il devint clair pour moi qu'il m'avait été donné un art spirituel de guérison ».

Est-ce la véritable source du Reiki ? Il est fort probable que les expérimentateurs et autres chercheurs de vérité historique ont atteint un point de limite dans leurs recherches matérielles sur le Reiki. Peut-être serait-il dorénavant opportun de se placer sur le terrain doctrinal et non plus archéologique ? Cette tâche a été d'autant plus difficile que Mikao Usui s'est montré très contradictoire sur ce point:

« Après des années d'un entraînement difficile, j'ai trouvé un secret spirituel (le Reiki) : c'est une méthode de libération du corps et de l'esprit » ; et 

« Je n'ai jamais été initié dans cette méthode par qui que ce soit dans l'univers. Je n'ai pas eu non plus à faire d'effort quelconque pour acquérir des pouvoirs de guérison supra normaux ( ... ) Bien que je sois fondateur de cette méthode, il m'est difficile d'expliquer tout cela avec plus de précision ».

Pascal Treffainguy a présenté dans le fascicule "L'histoire du Reiki" une possible histoire du Reiki, appuyée sur des sources authentifiées. Il est évident qu’au fur et à mesure de nouvelles informations, cette légende de la découverte du Reiki devra être remaniée et enrichie ; elle constitue donc un processus en mouvement. Sur le fond culturel et cultuel du Reiki, d'autres fascicules ont été édités en portugais, reprenant les informations de "Reiki, médecine mystique de Mikao Usui". 

Les écoles américaines de Reiki ne sont pas du Reiki authentique, mais des élucubrations niou-edge, dans le contexte de la dégénérescence en satanisme du protestantisme anglo-saxon, menant au règne universel d'un imposteur spirituel, que les chrétiens nomment l'antéchrist.

En parallèle d'un retournement de l'initiation maçonnique en forme de luciférianisme (culte de la lumière astrale et de la technicité), le Reiki niou-edge est essentiellement destructeur. Son vice vient que contrairement au Reiki traditionnel, appuyé sur le culte shinto-bouddhique de Kuramayama, il ne dispose pas de doctrine fixe et traditionnelle. Le Reiki niou-edge est un arlequin de conceptions empruntées au christianisme, à l'hindouisme, au bouddhisme et au chamanisme, qu'il reconstitue de manière grotesque et incohérente.

Le pire n'est pas là mais dans des exercices d'ouverture du corps et de la conscience à des entités démoniaques, bien qu'elles puissent s'affirmer au contraire des anges, des maîtres ascensionnées, etc. Il en résulte une perte de repères sociaux et une déstructuration de type schizophrénique de l'être, susceptibles non seulement de l'amener à la démence et au suicide mais d'empêcher toute réalisation spirituelle ultérieure dans une quelconque tradition religieuse authentique. 

Dans ces "sectes du Reiki", vous entendrez parler de toutes les imbécilités spirites du "spiritisme" et "orientalistes" de la société théosophique, remises au goût du jour par le niou-edge et le néo-paganisme magique (un naturalisme existentialiste sur fond d'écologisme) : esprits des défunts, maîtres invisibles, inconscient psychanalytique, réincarnation, çakras du yoga, histoire des civilisations antiques rocambolesque, méconnaissance élémentaire de la vie et des doctrines des grands acteurs des spiritualités traditionnelles, syncrétisme échevelé, prétentions universelles, culte de l'enseignant (avec rapports sexuels plus ou moins consentis) et évidemment un abrutissement pacifiste niais avec bombardement d'amour inconditionnel et un accueil chaleureux (intéressé). 

Les plus dangereux des énergumènes ayant suivi Takata sont évidemment les spiritualistes du niou-edge (psychanalystes freudo-jungiens en tête), mais les matérialistes le sont également. Réduire le Reiki à une pratique médicale académique, standardisée avec remise de diplôme comme le propose la FFRT (voir chapitre suivant), est une haute trahison de l'ambition de Miko Usui. Son but était de penser juste, conformément à la vérité, pas d'inventer une thérapie. Il souhaitait juste transmettre ce pouvoir de bien-être également physiquement, découvert accidentellement à Kurama-yama, et qui apportait une aide dans le traitement de certains symptômes. Le Reiki n'a jamais été une médecine au sens académique occidental mais la mise en action d'une influence spirituelle. Au fur et à mesure du temps, elle s'est d'ailleurs épuisée, pour ne produire que rarement des effets. Tout ce qui reste du Reiki dans le milieu new-âge est maintenant une pyramide de Ponzi, destinée à faire du fric, et un délire mythomaniaque syncrétique, mené par des incompétents et des guignols de la sphère de l'antéchrist / dajjal. 

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